Depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19, de nombreux Français ont décidé de quitter les grandes villes au profit des villes moyennes. Ces dernières ont des avantages qui séduisent : crèches, écoles, transports, emploi et grands espaces. De plus, les entreprises se sont rendu compte que le télétravail était possible dans de nombreux cas et demandent désormais à leurs employés de ne venir qu’un jour par semaine au bureau. Pourquoi alors rester dans une grande métropole dans un 50m2 alors que pour moins cher on peut avoir une maison avec jardin en centre-ville d’une petite commune ?

La province, les villes moyennes ou la banlieue tirent donc le marché vers le haut dans un contexte de confinements successifs qui poussent les Français à sortir des grandes villes en privilégiant une maison avec jardin ou un appartement plus spacieux, estiment les professionnels.

Ainsi, les villes en périphéries de grandes agglomérations tirent leur épingle du jeu et cherchent à devenir attractives. Les communes proposent des aides aux nouveaux arrivants, pour chercher un emploi, mettre les familles en relation avec des crèches, ouvrir des classes dans les écoles. Mais ce sont les espaces verts et un quotidien moins stressant qui est mis en avant !

A Paris, cela se traduit par un boom des ventes des petites surfaces et par une forte augmentation des prix de certaines villes périphériques, qui restent malgré tout beaucoup plus accessibles (3900€ du m² en moyenne).

On peut donc considérer que ce phénomène de vente / achat déporte le marché de la résidence principale vers les résidences secondaires en modifiant le rôle des grandes métropoles, qui deviennent aujourd’hui des villes de transit, quand les villes moyennes voient leurs habitants à l’année grandir chaque jour.

Les prix augmentent, de 3,8% au niveau national pour les appartements, soit 3703€ le mètre carré en moyenne selon l’expert, et de 4,6% pour les maisons, soit 2240€ le mètre carré.

Les métropoles restent attractives : le télétravail ouvre de nouvelles possibilités, mais les métropoles n’ont pas dit leur dernier mot et continuent à attirer. Acheter dans les grandes villes nécessite cependant un budget important.

A Aix-Marseille-Provence, il faut compter entre 3 000 et 5 000 euros le mètre carré pour acheter un appartement ou une maison dans l’ancien, même chose à Nice, à Montpellier, à Lyon, à Bordeaux ou à Nantes. Investir à Strasbourg, Grenoble, Rennes nécessite plutôt un budget situé aux alentours de 2 500 à 3 500 euros le mètre carré. Et enfin, même si les prix s’y sont assagis, Paris caracole en tête, avec des prix qui approchent 10 700 euros le mètre carré en moyenne.